Saison 2021
Novembre 2020 : Comme tous les ans, la nouvelle saison se prépare longtemps à l'avance. Le nichoir à balcon destiné aux mésanges a retrouvé son Érable. Un second nichoir ouvert destiné aux rouges-gorges est également installé dans la haie de Charmille. Tous les deux sont équipés de caméras IP qui suivront, on l'espère, la nidification d'un couple.
8 décembre : Juste quelques visites furtives depuis la mise en place du nichoir à balcon, sauf aujourd'hui, marqué par deux visites de plus d'une minute d'une mésange charbonnière. Le nichoir ouvert est bien plus souvent visités mais surtout par des mésanges. Des rouges-gorges sont aussi passés, mais plus rarement.
2 janvier : Les visites sont maintenant assez régulières à l'intérieur du nichoir à balcon. Au moins une fois par jour, une mésange charbonnière fait une petite inspection, puis repart. Pour autant, il reste vide toutes les nuits.
22 février : Les visites continuent et s'intensifient un peu. Souvent, c'est un couple qui s'attarde jusqu'à plusieurs minutes chaque fois. Le mâle entre en premier, comme pour monter le chemin et inciter sa compagne à le suivre.
2 mars : Toujours le même constat : Des visites en solo ou en couple mais il semble qu'aucune décision ne soit prise quant à la construction d'un nid. Selon les observations des années précédentes, les premiers morceaux de mousse devraient apparaître d'ici quelques jours... ou pas.
18 mars : Enfin, la femelle a apporté quelques brins de mousse en début de matinée. Elle a continué jusqu'à la mi-journée et réussi à garnir une grande partie du fond du nichoir en quelques heures. Malgré le mauvais temps ce soir, elle préfère dormir dehors.
27 mars : Le nid se termine après dix jours de construction très irréguliers. Pour la première fois ce soir, la femelle rentre pour passer la nuit à l'intérieur du nichoir. Le premier œuf sera peut-être visible demain matin quand elle quittera le nid.
31 mars : Quatre nuits passées à l'intérieur et toujours pas d'œufs. Coup de théâtre à la mi-journée, une mésange bleue qui était passée quelques fois sur le perchoir, entre finalement avec un chargement de mousse dans le bec. Elle a clairement décidé de s'approprier le nid. Elle va revenir de très nombreuses fois et, en quelques heures, recouvrir les brindilles et autres poils apportés par la femelle charbonnière d'une épaisse couche de mousse fraîche. Le couple de mésange charbonnière semble relativement passif devant cette intrue. En fin d'après-midi, c'est finalement la femelle charbonnière qui revient avec de nouveaux lots de brindilles. Au coucher du soleil, comme les jours précédents, la femelle s'installe pour passer la nuit. Cette rivalité pour la place va-t-elle en rester là ?
1er avril : Moins de dix minutes après le départ de la mésange charbonnière, nouvelle surprise, la mésange bleue entre à son tour et pond un premier œuf. Durant la journée, toutes les deux vont continuer à garnir le nid et même se croiser rapidement une fois. A la tombée de la nuit, c'est la charbonnière qui revient dormir sans que la bleue ne se montre.
2 avril : Le scénario d'hier a failli se reproduire. Dès que le champ était libre, la mésange bleue s'est installée à son tour dans le nid sauf que, cette fois, elle n'a pas eu le temps d'y pondre son œuf. Elle en a été empêchée par le retour inopiné de la femelle charbonnière qui, elle, n'a toujours pas pondu. Ce soir, elle revient passer sa sixième nuit à l'abri.
3 avril : La charbonnière a pondu son premier œuf ce matin avant de quitter le nid. La mésange bleue, elle, n'est plus venue visiter le nichoir de la journée. Elle semble avoir abandonné l'espoir de s'installer et laisse ainsi son œuf aux bons soins de sa cousine.
10 avril : La ponte continue sans qu'il soit possible de vérifier visuellement les comptes. Seuls six œufs sont visibles bien qu'en théorie, il devrait y en avoir neuf au total. La couvaison n'a pas encore commencé, la femelle continue toujours et encore a garnir le nid dont le niveau atteint des records dans ce nichoir. Les fenêtres qui éclairent habituellement l'intérieur s'en trouvent complètement bouchées.
14 avril : La femelle a commencé à couver aujourd'hui. Déjà hier, elle avait tendance à passer un peu plus de temps à l'intérieur mais maintenant plus de doute, car le mâle vient la nourrir sur place.
20 avril : Il est difficile de dire quand la couvaison a réellement commencé tant les débuts ont été irréguliers. Du coup, il est aussi impossible de prévoir la date de la première éclosion avec précision. Cela devrait quand même arriver dans les derniers jours du mois.
28 avril : Les trois premiers œufs ont éclos dans l'après-midi.
29 avril : Les éclosions se sont poursuivies, ne laissant qu'un seul œuf intact. Ces sont donc huit petits becs qui restent à nourrir dont potentiellement une petite mésange bleue parmi les charbonnières. Il est encore bien trop tôt pour les distinguer.
16 mai : La petite mésange bleue n'a pas survécu. Il reste sept petites charbonnières bien nourries qui ne vont plus tardées à prendre leur envol.
17 mai : C'était le grand jour ou plutôt le grand soir puisque c'est le moment que les sept oisillons ont choisi pour quitter définitivement le nichoir en cinq minutes chrono. Deux heures plus tard, la femelle revient et s'installe pour passer la nuit. Cela annonce peut être une seconde couvée....
29 mai : La femelle n'a dormi qu'une seule nuit dans le nichoir après le départ des oisillons. Les visites n'ont pas repris non plus. Sans espoir d'une seconde couvée, j'ai décroché le nichoir cet après-midi. L'œuf non éclos et le cadavre de la petite mésange bleue étaient bien là, bien cachés dans les profondeurs du nid.
Fin de la saison